Mes petites histoires de parfums. Comme-ci, comme ça. En toute simplicité, parole d’une mordue d’effluves parfumées.
Je vois les crèmes comme des soins pour la peau, afin de l’apaiser de ces maux.
Je ne suis pas attirée par les bijoux.
J’aime porter du rouge à lèvre.
J’admire les vieux poudriers, surtout ceux qui ont prit la poussière dans leurs boites d’origine.
Je ne vous raconte pas ma joie lorsque je découvre que ceux-ci contiennent encore de la poudre malgré les 50 années qui séparent nos mondes.
Et par dessus tout, j’aime les parfums.
Tous les parfums ?
Non. Vraiment pas, je me trouve « difficile », il me faut du temps pour arriver à trouver une fragrance qui me plaise.
Je n’ai pas de critères, je ne m’arrête pas à une marque, ou une génération, ni même au « sexe » du parfum. D’ailleurs, je trouve qu’un parfum « d’homme » peut très bien aller à une femme tout comme un parfum dit « de femme » peut aller à un homme.
Alors, pourquoi est-ce difficile de trouver un parfum qui me plaise ?
J’attends qu’il me parle. Si ce n’est pas le cas je ne peux pas le porter. Et c’est là que tout devient compliqué.
Un parfum, c’est un coup de cœur, un coup de foudre, une histoire d’amour – passionnelle.
Je crois que là, on est presque tous sur la même longueur d’onde.
Mais pour que ces histoires naissent, j’ai besoin de pouvoir ressentir quelque chose, une émotion. J’ai besoin que ces parfums me chuchotent des mots à l’oreille, qu’ils me fassent voyager.
Un parfum doit me transporter dans un univers.
Je ne sais pas parler d’un parfum ''clairement'', en disant quels sont ces notes, quelle est sa famille (ect…).
Mais une chose est sûr, lorsque je sens un parfum, je vais voir un tableau s’animer, prendre vie. Et c’est là que tout va se jouer.
Si le tableau ne me plaît pas, je passe mon chemin, il en est de même si je ne « vois rien » en sentant le parfum.
Vous l’avez sans doute compris, pour avoir un coup de cœur j’ai besoin de pouvoir apprécier l’odeur du parfum et le « tableau » que j’imagine avec lui.
Celui que j’appel égoïstement « mon » parfum, même s’il n’est pas réellement mien est « mon parfum », il me réconforte, il me donne confiance, et encore, je pourrais continuer cette liste durant des heures...
Si un jour il est arrêté, j’aurais le cœur brisé.
On ne va pas s’arrêter là.
Il y en a d’autres.
Je ne suis pas infidèle puisque j’ai une confiance et un amour sans limite à mon parfum, c’est juste que je m’habille différemment suivant les jours.
Suivant la saison, la météo (temps gris, neige, soleil ou pluie), froid sec, chaleur, humidité… Il y a des jours sans parfums, et d’autres avec.
Suivant l’occasion je n’arrive pas à porter les mêmes fragrances.
C’est un voyage dans le temps, et je n’ai pas la force de le vivre au quotidien.
Les notes des compositions me renvoient à un moment passé, j’ai l’impression de revivre une période, par flash back. Sentir à nouveau ces fragrances me mettent mal à l’aise, je pars dans mes souvenirs et me sens nostalgique.
Ces parfums, qui pour moi appartiennent à une période révolue, à un événement passé, aujourd’hui, je me sens incapable de les porter.
Et…
Il y a le parfum de mamie.
C’est une histoire assez banale, et quelque peu spéciale pour moi.
Ce parfum, je l’aime de tout mon cœur, et ma mamie aussi je l’aime de tout mon cœur.
Ce parfum, c’est tout à fait elle.
Au moment où il ne fait pas tout à fait nuit, ni tout à fait jour. Pour moi… Il représente le matin en éveil, les premiers rayons du jour n’ont pas encore percés. J’imagine une clairière baignée par une lumière douce, encore sous la brume. Les fleurs bleues, jaunes, fines et fragiles perlent de rosée.
L’herbe humide se veut fraîche et piquante, mais rapidement la chaleur des premiers rayons du jour vient nous envelopper et nous réconforter, tel les baisers déposés sur la joue avant le couché et au levé. Cette chaleur dévoilée par les notes gourmandes donnent à ce parfum une impression de douceur sans fin. Le poudré de ce fleuri évoque la délicatesse vêtue de son plus bel habit.
Ce parfum, je l’aime de tout mon cœur, mais jamais je ne pourrais le porter.
Il est le seul que je nommerai dans cet article, L’heure Bleue de Guerlain.
Pour connaître les autres, c’est bientôt.
Et vous, décidez-vous rapidement si vous choisissez ou non un parfum ?
Très bel article. L'Heure Bleue, lui, je ne pourrais pas m'en passer, même si je lui suis infidèle. Peut-être que plus tard, pour revivre des moments inoubliables avec elle, tu pourras porter le parfum de la mamie. Moi aussi j'ai des images mnésiques qui me rappelle la mienne. Le thé au jasmin par exemple. (elle ne portait pas de parfums).
RépondreSupprimerMerci.
RépondreSupprimerPeut-être que je pourrais le porter plus tard, mais pour l'instant ça me semble assez inenvisageable.
Il se peut que je l'achète pour le plaisir de le (re)sentir, et parfumer quelque linge avec :)
Un très beau texte ça a du te prendre du temps. Bravo. Moi comme dans la vie où je suis fidèle en amour en amitié et bien pour mon parfum je suis fidèle également à Opium d'YSL et cela depuis des années. Il me correspond bien mais il faut savoir le doser pour qu'il ne soit pas entêtant. Biz
RépondreSupprimerMerci !
RépondreSupprimerOpium, un parfum mythique lui aussi :)
J'ai déjà fait un article sur mes parfums également. On est toutes parfums je crois ^^ moi je suis du genre infidèle mais j'ai quand même des musts auxquels je suis fidèle.
RépondreSupprimerJe me suis inscrite à ton GFC
Joli article et TRES joli blog! Mon parfum à moi, c'est FlowerBomb de Victor&Rolf: un pur délice! J'en ai d'ailleurs fait les éloges ici:
RépondreSupprimerhttp://dailybrune.wordpress.com/2011/04/23/fb/
Je t'ai ajouté à ma blogroll, j'espère que ça ne te dérange pas, bises.