My Georgina Dress (revisitée) : l'histoire d'une robe loupée.

(oh flûte ! il reste encore un fil !!).

La Robe Georgina, éditée par République du Chiffon l'an passée, est une robe qui m'a totalement séduite.
Ses pinces sur le devant, son joli dos décolleté.
Je la trouvais féminine et élégante. La jolie petite robe à prendre avec soi, quelque soit l'occasion.

En amour devant ce patron, j'imaginais déjà plusieurs versions, dont une avec une "doublure" en guipure.

J'avais ce coupon bleu à motifs dans mon placard.
J'avais le patron de cette robe, et du temps devant moi.

Autrement dit, tout pour bien faire.

Sauf que...

Sauf que parfois, je ferais mieux d'être un petit peu plus concentrée !
J'ai coupée ma robe en taille 40 (pour un 36), en ajoutant de belles marges (j'aime bien avoir de la marge, ça me rassure).
Evidement, si je l'avais remarquée de suite l'histoire de cette robe ne serait pas écrite.

Autant dire.... Je coupe mes coupons de tissus (de bon coeur, de bonne humeur).
La "jupe" me semble large... Je ne m'y attarde pas plus que ça (il fallait lui faire des pinces).
Je fais des pinces.
Toujours large. Mais bon... Je la laisse dans un coin (et en moi résonne une étrange citation, "on ne laisse pas Bébé dans un coin !" Non, je n'ai pas trop regardé Dirty Dancing).

Je suis les étapes.
Avant de bâtir ma jupe à la ceinture (avant de l'assembler avec le haut) je l'essaye.
Résultat sans appel : bien trop grande.
Peut-être que j'ai vu trop large sur mes marges ? 
Pas dramatique en sois : j'ajuste le tout (et forcement, dans un moment comme ça j'attaque avec la machine, même pas je laisse un fil de bâtis - ça serait tellement plus judicieux mais non).

Je n'ai jamais eu l'esprit scientifique. J'ai fais un bac L, musique.
CQFD : J'ajuste la jupe (l'idée part d'une bonne attention), sauf que forcement : elle ne correspond plus au tour de la ceinture ! (Et donc, pas à la taille et pas au haut de la robe).
Je me maudis moi-même, pensant avoir trop réduit et tout loupé ! (Quand même, mes marges, elles n'étaient pas si larges ?!).

Finalement. Après un thé. Une pause.
Je ressors mon patron bien rangé dans sa pochette.
Je regarde les lignes.
Puis  je comprends.

Je pose mon projet. Le laisse quelques jours et réfléchis à ce que je vais bien pouvoir en faire.
Je suis déçue, j'avais envie de porter rapidement cette robe. Je me console avec la météo (désastreuse) que nous avons eu dernièrement : ce n'était pas un temps pour porter des dos-nus.

Loupée pour loupée : autant expérimenter.

Me voilà donc avec cette Georgina "revisitée".
Pas de fermeture invisible. J'ai posé des pressions (cousues à la main pour ne pas les voir sur l'extérieur de la robe).
Les finitions ne sont pas au top.
Avec le dos "taille 40", deux problèmes se posaient : il était trop grand (disgracieux, il baillait). Et le dos-nu n'était plus un dos-nu : on perdait le petit charme de cette robe.

Me voilà donc avec un dos-nu beaucoup plus échancré. J'ai ouvert la partie intérieur vers l'extérieur (du coup, on voit des ourlets qui ne devaient pas être vus...). Points invisibles pour fixer les pans du dos (doublure) au dos extérieur.
J'ai enlevé les jolis mancherons (qui alourdissaient quelque peu la silhouette). J'ai réduit l'encolure (mais pas suffisamment je trouve).

Loin d'être parfaite, je l'aime bien quand même cette version de la robe Georgina.
Pour la plage ou une belle soirée d'été, elle peut-être tout à fait portable.
Et pourquoi pas en journée, avec un joli bandeau/top/body en dessous ?

Et vous, avez vous une histoire à raconter avec un loupé (qui finalement vous a séduit) ?

Récap, infos :

Patron : Robe Georgina (PDF)

Création : République du Chiffon

Prix : 7,60€

Tissu : Toto, Coupon de 3M à 12€ coton + Petit coupon coton bleu marine qui me restait en stock.

Mercerie : Une fermeture invisible de 32cm (pas utilisée). Mais, ajout de pressions.